Et les syndicats pour défendre les employés de C8… ils sont où ?

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Le grand silence des chevaliers du travail

C8 ferme boutique, et avec elle, des centaines de vies basculent.
Techniciens, animateurs, petites mains de l’ombre : plus de 400 employés se retrouvent sur le carreau, jetés comme des Kleenex usagés par une décision brutale de l’Arcom.
On parle d’une chaîne qui, qu’on l’aime ou pas, faisait partie du paysage, un bout de réel dans le grand cirque médiatique.
Et là, bim, rideau. Mais où sont-ils, ces preux défenseurs du prolétariat, ces syndicats qui, d’habitude, montent au créneau dès qu’une chaise vacille dans une usine ?

Absents. Fantômes. Portés disparus.

Une indignation à géométrie variable

On les connaît, les grandes gueules syndicales. Quand il s’agit de bloquer une autoroute pour une réforme des retraites ou de hurler contre un plan social dans une boîte du CAC 40, ils sont là, banderoles au vent, mégaphones en main.
Mais C8 ? Rien. Pas un communiqué, pas une manif, pas même un tweet tiède.
Pourquoi ce silence assourdissant ?
Serait-ce que les employés de cette chaîne, estampillée populiste par les bien-pensants, ne méritent pas leur sacro-sainte solidarité ?
On dirait une indignation sur mesure, taillée pour les causes qui font bien dans le décor progressiste.

Les petites gens de C8, elles, peuvent crever la bouche ouverte.

Hanouna, le bouc émissaire parfait

Faut dire que C8, c’est Hanouna. Et Hanouna, c’est le diable pour certains (pour d’autres c’est Vincent Bolloré).
Trop bruyant, trop vulgaire, trop « peuple ».
Alors, quand l’Arcom dégaine son couperet, certains doivent jubiler en coulisses.

Mais les syndicats, eux, sont censés défendre les travailleurs, pas juger leurs patrons ou leurs lignes éditoriales.
Qu’ils aiment ou pas le trublion de la TNT, leur job, c’est de protéger ceux qui triment, pas de trier les victimes selon leur pedigree idéologique.

Là, on frôle l’abandon de poste.

Un miroir tendu à la France

Ce fiasco, c’est plus qu’une histoire de chaîne qui ferme.
C’est un symptôme. La France adore se gargariser de son modèle social, de ses filets de sécurité, de ses héros en gilet fluo.

Mais quand une boîte comme C8 tombe, où sont les filets ? Où sont les héros ? Les syndicats, piliers supposés de cette belle fable, brillent par leur absence.
Et si leur silence disait autre chose ? Peut-être qu’ils ont perdu le fil, englués dans leurs luttes d’appareil, oubliant ceux qu’ils sont censés porter.

Et maintenant ?

Les employés de C8, eux, ne vont pas attendre un sursaut de conscience.
Ils vont chercher du taf, serrer les dents, pendant que les syndicats, bien au chaud, prépareront leur prochaine grève médiatisée.

Cette affaire, c’est un uppercut au mythe du syndicalisme à la française.
Et une question qui cogne : à qui profite vraiment ce grand mutisme ?

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